Quand j’étais étudiante et que je me projetais dans l’avenir, je focalisais sur la qualité de vie quand d’autres misaient tout sur leur réussite professionnelle ou sur leur épanouissement personnel. Pour moi, la qualité de vie dépend de l’équilibre entre 3 sphères : la sphère personnelle, la sphère professionnelle et la sphère sociale. 20 ans plus tard, je suis en quête d’équilibre …
La recherche d’équilibre est-elle un mouvement naturel qui se met en place en milieu de vie ? Faut-il être passé par certaines étapes pour prendre conscience de la fragilité de la vie, du temps compté que nous avons chacun à passer sur Terre ?
Pour apporter des éléments de réponse à ces questions, je choisis de remonter dans le temps et de passer en revue de grandes étapes de notre existence.
L’entrée dans la vie
Nous passons les premiers mois de notre vie utérine à nous bâtir un corps à même de survivre hors du corps de notre maman. Projetés de façon plus ou moins douce sur Terre, il nous faut aussitôt apprendre à respirer, à nous alimenter, à éliminer …
Ces grands défis couronnés de succès, nos besoins d’interactions doivent continuer à être comblés. Nous nous nourrissons de l’attention et de l’amour que nous portent notre maman, notre papa, l’adulte avec lequel nous tissons notre lien d’attachement principal. Nous entrons en communication avec notre environnement par la vue, le touché… Nous utilisons les pleurs pour dire notre faim, notre inconfort, notre besoin de contact…
Et puis un jour nous nous retournons, nous saisissons un hochet, nous rampons, nous émettons des sons… Chacun à notre rythme, nous explorons ce que la vie nous offre. A aucun moment nous ne ménageons nos efforts, c’est l’envie qui nous porte.
Chaque enfant évolue selon son propre rythme, mais de grandes périodes de développement communes à tous ont été identifiées. Par exemple, dans l’approche Montessori, il existe six types de périodes sensibles que nous expérimentons chronologiquement lorsque nous sommes prêts :
- La période sensible de l’ordre, de la naissance à environ 6 ans
- La période sensible de la coordination des mouvements, entre environ 1 an et demi et 4 ans
- La période sensible du raffinement des sens, entre environ 1 an et demi et 5 ans
- La période sensible du langage, entre environ 2 ans et 6 ans
- La période sensible du comportement social, entre environ 2 ans et demi et 6 ans
- La période sensible des petits objets, au cours de la deuxième année
Pour en savoir plus sur les périodes sensibles de la pédagogie Montessori, je vous invite pour une première approche à consulter cette page de Wikipédia
L’entrée à l’école
Les expériences de séparation nous amènent peu à peu à la rencontre de nouveaux univers. Nous sortons du cocon familial pour aller vers le foyer accueillant de notre « nounou » (qui sera parfois une mamie, parfois une assistante maternelle ou encore une tata…), ou pour entrer « en collectivité » dans une crèche ou une halte garderie.
Et un jour nous « sommes grands », alors nous allons à l’école 😉 Nous entrons à l’école maternelle avec notre doudou, lien sacré qui nous permet d’avoir toujours un échantillon de notre vie d’avant à portée de main (une odeur, une texture, une douceur…). Les bisous, les câlins, les chagrins sont encore autorisés.
Puis vient le jour où c’en est définitivement fini d’être « petits » : nous entrons au CP. Ma fille aînée est rentrée de sa première journée de CP en larmes, selon ses propres termes « elle regrettait son enfance » ! Hé oui ! les tricycles et les trottinettes sont réservés à la cour des petits !
A nous la lecture, l’écriture, le calcul ! C’est encore une période d’apprentissage intense que nous traversons. L’ouverture au monde qu’apporte la lecture, nous projette dans de fabuleuses histoires, nous fait voyager, découvrir, comprendre … Et tout ça tout seul !

Enfants à l’école
L’entrée au collège
Notre école souvent située à proximité de notre domicile, avec ses rituels de fêtes d’école et de sorties scolaires, fait le lien avec notre famille et notre ancrage sur le territoire. A moins d’habiter tout près du collège, ce lien saute à l’entrée au collège.
Nous voilà mélangés avec des enfants d’autres communes, alors que jusque là nous avons évolué dans un groupe de copains d’école plus ou moins stable. Le nombre d’adultes que nous côtoyons augmente aussi considérablement.
Les années collège comptent rarement parmi les meilleures dans nos souvenirs. Nous entrons progressivement dans la période de l’adolescence. En pleine construction identitaire, les changements dans notre corps et notre identification au groupe sont au centre de notre vie. Difficile d’exprimer nos ressentis, nos émotions qui souvent nous submergent, notre incompréhension face aux comportements des autres enfants mais aussi des adultes.
L’adolescence tombe parfois mal pour les parents qui doivent gérer la « crise d’adolescence » de leur enfant en même temps que leur propre « crise de la quarantaine » ou « crise du milieu de vie ». Pour l’adolescent, il est important de se sentir écouté sans être jugé ni conseillé, juste écouté en toute bienveillance. Et là, je ne sais pas pour vous, mais moi j’ai bénéficié du top du top en la matière : mes grands parents ♥, leur gentillesse et leur amour inconditionnel m’ont donné la sécurité affective pour me projeter dans l’avenir. Merci, merci ♥♥♥♥
La période du collège est très marquée par l’appartenance au groupe. Nous sommes tiraillés entre la douceur de l’enfance qui nous rappelle régulièrement à son bon souvenir et l’envie de déployer nos ailes et d’aller vers notre vie d’adulte. Le groupe d’amis avec ses codes vestimentaires et ses styles de musique sont notre refuge entre le passé et l’avenir.
L’entrée au lycée
Liberté j’écris ton nom !
Jusque là enfermés dans l’enceinte de l’école ou du collège, avec ou sans l’accord des parents, le lycée nous ouvrent enfin ses portes… vers l’extérieur 😉
Grâce à la liberté de déplacements en dehors des heures de cours, les alentours du lycée n’ont très vite plus de secrets pour nous. Les moments de « Je ne sais pas quoi faire » se vivent maintenant en groupe et en dehors des murs du lycée. Vécu de manière collective et libre, l’ennui a une tout autre saveur !
Liberté d’orientation également, puisque très vite nous devons choisir notre filière. L’enseignement reste général pour certains d’entre nous, d’autres ont déjà fait le choix (délibéré ou contraint) de se professionnaliser en allant vers des enseignements techniques dès la sortie du collège.
« Passe ton bac d’abord ! » nous rappelle-t-on parfois ! Les années lycée sont très riches sur le plan social ; amitiés, amours et sorties rythment notre vie et parfois nous détournent de nos études. Patience ! L’après-bac et la majorité se profilent, et la perspective de quitter le nid familial se concrétise pour beaucoup une fois le bac en poche !
L’entrée dans la vie active
Selon notre choix d’orientation post-bac, l’entrée dans la vie active se fait plus au moins rapidement. Deux principaux objectifs nous mènent :
- Réussir nos études pour chaque année passer au niveau supérieur comme nous l’avons fait depuis notre entrée à l’école.
- Profiter de la vie étudiante 😉
Et ensuite ? Trouver un emploi et être indépendant financièrement, trouver l’âme sœur et fonder une famille … Les objectifs s’imposent souvent d’eux-mêmes, nous sommes dans la course à la vie.

Famille en quête d’équilibre
Nous sommes toujours plus occupés : la vie professionnelle est souvent chargée, quand arrivent les enfants, la vie familiale l’est également. Un projet de construction de maison, d’achat d’appartement, de voyages, des activités le soir et le week-end… Nous voilà emportés par le tourbillon de la vie ! Nous franchissons les étapes une à une et un jour ce qui a toujours été évident jusque là ne l’est plus.
Chacun à notre rythme nous avançons vers nos objectifs de vie. Certains d’entre nous sont très tôt attirés par le développement personnel, d’autres jamais ?
Ma recherche de sens
La recherche de sens a commencé pour moi de façon plus prononcée vers 35 ans. A quoi ressemble ma vie à cette époque ? En couple avec 2 enfants de 7 et 2 ans, nous venons d’acheter une veille maison et mon conjoint alors au chômage, se lance dans de grands travaux de rénovation … J’ai un travail salarié que je commence à qualifier « d’alimentaire » et qui me prend beaucoup de temps. Quand je rentre après ma journée de travail il est plus de 19h et tout m’attend !
Ma 2ème journée commence dès les câlins-bisous de retrouvaille avec mes enfants. Chacun raconte sa journée pendant que je prépare le repas, donne le bain, nettoie, range, gère le linge, remplis/vide le lave-vaisselle, signe les cahiers, fais réciter les tables, dicte les mots invariables, prépare les prochaines vacances… Surtout ne pas faire de pause avant que les enfants soient couchés sinon je n’ai pas le courage de m’y remettre !
Viens alors le plaisir du soir : lire une histoire sous la couette à chacun de mes enfants, les regarder s’endormir… et filer sous ma couette retrouver mon bouquin, m’échapper du quotidien…
C’est ça la vie ? Pour le reste de mes jours ? Je ne me suis jamais sentie aussi seule. Peu à peu les enfants et le travail ont envahis ma vie. Mais pourquoi ? A cause de mon éducation ? J’en veux à ma mère. A cause de mon conjoint qui ne prend pas sa part ? Je lui en veux. A cause de mon patron et de mes collègues de travail ? Je leur en veux.
A cause de moi ?
« Si tu n’as pas d’objectifs, les autres en auront pour toi »
Je me mets à lire sur le développement personnel et débute une formation de PNL (Programmation Neuro Linguistique) et là je commence à comprendre que cette situation est la conséquence de mon comportement depuis des années. Toujours gentille et souriante, attentive au bien être des autres, je me suis oubliée… et maintenant je trouve la vie terne, je demande de l’intensité !
De la compréhension aux actes
A cette époque, toutes les découvertes sur le comportement humain en général et le mien en particulier me passionnent, j’en veux toujours plus. Je consomme du développement personnel. Bien sûr je mets en application certaines choses, tout ce qui me semble simple, évident, urgent ou facilement réalisable. Mais mon envie d’explorer ce nouvel univers me pousse à toujours plus de recherches.
J’apprends, je comprends, sans prendre le temps de me poser et de me donner des objectifs que le développement personnel m’aidera à atteindre grâce à ses outils et méthodes. Je m’entends encore dire à un collègue de travail qui me demande des nouvelles de ma formation : « Il ne faut pas attendre les accidents de la vie pour se lancer dans le développement personnel, nous en avons besoin à tous les moments de notre vie pour améliorer notre quotidien. »
« La prise de conscience c’est 50 % du travail ». Effectivement sans prise de conscience, point de changement ! Ensuite viennent des phases d’exploration, d’appropriation d’outils et de méthodes, la mise en place d’une autodiscipline et de petits changements… Je m’applique à résoudre des problèmes de mon quotidien ce qui m’apporte une grande satisfaction. Des automatismes se mettent en place dans ma communication avec mes enfants et avec mes collègues de travail. Merci ☼
Quand j’entre dans une phase de vie très difficile, à aucun moment je ne pense au développement personnel, je suis en situation d’urgence. Je commence par un burn-out professionnel alors que je suis enceinte de 6 mois, ce n’est qu’après-coup que j’ai été capable de l’identifier. La naissance de ma fille est précédée d’une grande période de vide intérieur entre pleurs, mauvais sommeil et perte de sens et d’envie. Quelques jours plus tard, mon fils est opéré d’une tumeur. Je fais une dépression post-traumatique.
Je traverse ces épreuves sans prendre un seul médicament, je puise dans mes ressources, je m’autorise à vivre ces moments douloureux. Mes réactions habituelles de fuite ou d’évitement face à une difficulté sont de toutes façons impossible ici. Je donne tout pour accompagner au mieux mes enfants.
Et je m’oublie…
Petit à petit et aidée par une psychologue, je reprends pied. Ma vie s’organise autour de mes enfants pendant plus de 3 ans. Je surinvestis la sphère personnelle, coupée de toute vie professionnelle ou sociale. Ensuite la reprise de ma vie professionnelle s’avère insatisfaisante et le besoin d’une vie sociale devient primordial.
Objectif : atteindre un équilibre de vie
Aujourd’hui je suis persuadée que pour m’épanouir, j’ai besoin d’équilibrer les temps de vie personnelle, professionnelle et sociale. Réinvestir la sphère sociale me semble essentiel. J’appréhende la vie dans sa globalité et je souhaite progresser dans chaque domaine de vie.
Mais comment faire ? Par quoi commencer ?
Jusque là j’ai fait de la résolution de problèmes, c’est déjà un début ;). Aujourd’hui, je m’autorise à rêver ma vie. Hummm ! C’est très agréable, je pourrais presque passer ma vie à la rêver ! Finalement ce n’est pas pire que de passer sa vie à la gagner !
Les journées insatisfaisantes sont apaisées par le fait de retrouver mon rêve. Est-ce que ça me suffit ? Non. La maladie de mon fils m’a fait prendre conscience de la fragilité de la vie. Nous avons trop peu de temps à passer sur Terre pour subir la vie pensant que la récompense viendra au moment de la retraite ou après la mort.
Alors comment faire pour passer du rêve à la réalité ?
J’ai identifié mon idéal de vie, maintenant je fais du surplace, ça semble tellement insurmontable ! Imaginons que mon rêve soit de gravir une montagne, effectivement le sommet est loin, aujourd’hui je ne vois pas comment y arriver.
Quelle action va me rapprocher du sommet ? Faire le premier pas dans cette direction peut-être ? Oui, pour concrétiser un rêve, il faut le traduire en objectifs réalisables. Et c’est la réalisation de tous les objectifs qui va me permettre d’atteindre mon idéal de vie. Je vais donc découper ma montagne en tranches-objectifs et définir les actions à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs.
Etape indispensable : l’action ! Faire des petits pas pour se rapprocher de l’objectif final.
Ma montagne c’est d’avoir une vie équilibrée. Vaste projet… Mais ça veut dire quoi exactement avoir une vie équilibrée ? En fait, je veux être heureuse comme tout le monde, non ?
- Je veux prendre soi de moi, de ma famille, de mon environnement et que cela me procure du bien-être, de la sérénité, un sentiment d’accomplissement, du bonheur
- Je veux vivre confortablement tout en m’épanouissant dans mon travail
- Je veux pratiquer des activités qui me nourrissent
- Je veux apprendre, comprendre, transmettre
- Je veux me faire des amis qui correspondent à qui je suis aujourd’hui
- Je veux trouver ma mission de vie, ma place dans la société
- Je veux faire ma part pour un monde meilleur
- Je veux incarner le changement que je veux voir dans le monde
« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. » GANDHI
Et vous, quel est votre rêve, votre idéal de vie ?
Si vous souhaitez partager votre idéal de vie, je vous invite à le faire dans les commentaires ci-dessous.
Vous ne l’avez pas trouvé ? Alors rêvez maintenant !
Merci d’avoir lu cet article ☼